Tout n’est pas inné dans la vie. Il y a des choses qui ne sont pas acquises dès la naissance et même dès la nouvelle naissance en Dieu. La conversion, fût-elle authentique, ne nous dispense pas du fait qu’il faille toujours apprendre des leçons de vie à l’école de Dieu.

La rencontre de l’apôtre Paul avec Jésus sur le chemin de Damas n’a pas du tout été la fin de tout mais plutôt le commencement d’un long chemin vers la maturité et la perfection chrétienne (Philippiens 3:12). Paul enseigne par exemple qu’il a dû apprendre à être content de l’état dans lequel il se trouvait (Philippiens 4:11). Il explique notamment que le contentement est une vertu qui s’apprend au travers de la disette et de l’abondance. L’acceptation de la situation dans laquelle nous vivons est une preuve de maturité qui nous place au-dessus des circonstances et nous empêche d’en être prisonniers. N’oublions pas que la vraie source de satisfaction se trouve uniquement dans notre relation avec le St-Esprit. Salomon dans son livre de pensées inspirées disait : « Tous les jours du malheureux sont mauvais, Mais le cœur content est un festin perpétuel » (Proverbes 15:15).

Une autre leçon qui s’apprend au fil du temps et des épreuves, c’est l’obéissance à Dieu. Si, comme l’explique l’apôtre aux Hébreux, notre cher Seigneur a dû apprendre l’obéissance par les choses qu’il a souffertes, à combien plus forte raison, nous aussi, nous avons besoin d’aller à l’école de la souffrance (Hébreux 5:8). La souffrance n’est pas une si mauvaise chose finalement, si celle-ci bien entendu nous conduit à devenir meilleur, ce qui n’est pas systématiquement le cas d’après le livre de Job (Job 36:21). Effectivement, obéir n’est pas inné, il semblerait même, d’après l’apôtre Paul, que naturellement nous ne sommes pas poussés à faire le bien que nous avons envie de faire (Romains 7:19). Nous avons donc besoin d’être changé dans notre cœur pour pouvoir devenir obéissants à la Parole de notre Dieu et ainsi accomplir sa volonté.

Enfin une chose encore à apprendre, et qui n’est pas la moindre, c’est aimer (1Thessaloniciens 4:9). L’apôtre Pierre par exemple a dû, lui aussi, apprendre comment aimer son Seigneur et son prochain dans les moments difficiles. Par manque d’amour, à Gethsémané, il coupa l’oreille de Malchus et au moment de l’arrestation de Jésus, il l’a renié. Mais Jésus, dans sa grâce, l’a restauré et enseigné… (Jean 21:15). Après ce temps de communion retrouvé avec le Maître, Pierre devra encore expérimenter la puissance du St Esprit qui peut non seulement nous enseigner toute chose mais aussi nous remplir de la plénitude de l’amour de Dieu (Romains 5:5). Cet amour fort, puissant, nous rend capables d’aimer notre Dieu, notre prochain et même nos ennemis.

Soyons donc toujours bien disposés à nous laisser façonner par le divin Potier, sans jamais penser que nous n’avons plus besoin d’être enseignés. Que Dieu nous aide à être de bons élèves et surtout de bons disciples à l’école de notre nouvelle vie en Lui !

Pasteur Yvan CASSAR